REVIEWS
The concert climaxed with Bach’s Sonata No. 3 for viola da gamba and harpsichord…Both musicians sought to outdo one another in force and vivacity in the Finale, full of complex interplay.”
- Charles T. Downey / Washington Classical Review
Son : 9,5 – Livret : 7 – Répertoire : 10 – Interprétation : 10
“Rien n’est mou dans ce récital, non que le geste s’empresse (les tempos n’ont rien de furieux), mais plutôt en raison d’une agogique qui fait leçon de tempérament, tente le rubato, comme rétif à toute veulerie. Ce qui nous vaut un discours mieux qu’animé : dramatisé ! À telle enseigne, on se grisera par exemple du Prélude BWV 874. D’autres surprises sont au rendez-vous, dignes de Pierre Hantaï qui repéra Lillian Gordis et l’accueillit en France. Cette main gauche si sûre et espiègle vaudrait celle du mentor, quand on s’émoustille de cette Gavotte BWV 808, plus acrobate que funambule, propulsant ces sols de la mesure 18 (et s.), comme montés sur ressort. Car au-delà d’un toucher souverain, renversant d’autorité (la Corrente BWV 825), un certain inconfort se tapit dans ces rayonnantes prestations qui n’hésitent pas à repousser le cadre. Majestueuse ampleur et ton flamboyant : ces deux ingrédients nous rappellent que le maestro Wilhelm Furtwängler voyait en Bach un compositeur moins baroque que… gothique.
À l’inverse d’un syndrome de Peter Pan, le récital cultive moins le caprice qu’il aspire à sa maturité, au gré d’une émancipation contrôlée. Des pages comme la Gigue de la troisième Suite anglaise ou la Courante de la quatrième Partita frétillent sur cette ligne de crête. L’angustié se fait gigogne, démultiplie les échelles, quitte à perdre mesure, tantôt modeste au pied de Bach, tantôt prompt à le toiser de haut : peut-être comme l’Alice de Lewis Carroll, d’une bouchée capable de grandir ou s’amenuiser, au sein de ce « rêve d’enfant » dont parle l’artiste en sa notice. En tout cas, cet univers est le sien, au point qu’on espère Lillian Gordis dans d’autres témoignages aussi inspirés.”
- Christophe Steyne / Crescendo
“Offenbar ein weiteres: einen Bach zu spielen, der eher gelassen klingt als gestreng, der nicht einschüchtert, sondern für sich einnimmt. Gordis lockert manchen rhythmischen Impuls durch Arpeggio-Spiel, lässt eine Fugen-Gigue wie improvisiert anlaufen, nimmt dem berühmten Präludium zur „Englischen Suite“ g-Moll die motorische Härte durch differenzierte Achtel – eine schöne Alternative zum oft gehörten Hacken.
Zurückhaltend und geschmackvoll ergänzt Gordis Verzierungen oder Akkordtöne in den Wiederholungen. Geradezu mit orchestraler Klangfantasie inszeniert sie das D-Dur-Präludium: das Aushorchen des anfänglichen Dialogs, dessen Aufnahme in den lebhaften Concerto-Satz – und den gewichtigen Schluss, für den sie eigens die tiefste Saite zum Kontra-D herabgestimmt hat. Ein Doppel-Recital mit Überraschungen.”
- Friedrich Sprondel / Fono-Forum
DIAPASON D’OR · TECHNIQUE 4.5/5
“Entre profession de foi et feuillets intimes, ce disque maîtrisé, épanoui, très personnel, confirme les promesses d’une claveciniste dont la discrétion n’a d’égale que le tempérament.”
- Jean-Christophe Pucek / Diapason
“We’ll wait because her touch is so gentle and relaxed […] an album definitely worth listening to. She chooses to play whatever she likes, and to make it beautiful in whatever time she apparently feels it needs […] She is not many years older than her harpsichord.”
- Bradley Lehman / American Record Guide
Artistic Quality: 8, Sound Quality: 10
“…the gamut between spacey and rigorous.”
“I’ve rarely heard a harpsichord recording with such presence and bloom, resonant warmth, soaring bass lines, and timbral richness.”
- Jed Distler / Classics Today
“Some charming playing here from California-born, Paris-based harpsichordist Lillian Gordis, and what’s perhaps even more special is how much it leaves one thinking. There’s a generous amount of chew and elasticity to the Partita No 1 in B flat that opens the first disc. Take the Allemande: Gordis plays with so much agogic sway that it’s as if the music has a wriggling life of its own. I particularly enjoy the care with which Gordis touches the low Gs in bars 28 and 29 – the non-alignment of these first beats is extremely sexy – and the harpsichord practically purrs in majesty.”
- Mark Seow / Gramophone
[BACH] : « Ce Bach entre science – les deux Préludes et Fugues du Deuxième Livre du Clavier bien tempéré sont prodigieux d’audace – et pur plaisir – les Suites anglaises sont dites et dansées à la fois, leur ton français divinement exhaussé par une ardeur toute physique – révèle une artiste de première grandeur, qui inspire ici autant d’écoutes renouvelées, forçant à rouvrir les partitions. »
[SCARLATTI] : « Un premier disque Scarlatti m’avait tiré les oreilles. Ce clavecin plein de caractère, absolument ibère, calciné de rythmes, empli de torsions harmoniques, était l’un des plus singuliers qu’il m’ait été donné d’entendre. »
- Jean-Charles Hoffelé / Artamag’
“La claveciniste américaine Lillian Gordis propose un double album également copieux et varié de grandes pièces de Bach, sur une copie de clavecins anciens : 2 Partitas, 2 suites anglaises et des Préludes et fugue du Clavier bien tempéré.
Ce sont des lectures engagées, vivantes, virtuoses et caractérisées. Un instrument d’une très belle sonorité et bien capté. Un disque très réussi pour ceux qui aiment leur Bach au clavecin..”
- Thierry Vagne
“Estamos, digámoslo sin ambages, antes unas lecturas prodigiosas, merecedoras de todo tipo de elogios. […] El sonido que consigue Gordis en estas piezas es de una pureza absoluta. Impresiona su precisión en los ataques. Su discurso muestra una coherencia que resulta apabullante. Desde ya, su versión de la deslumbrante Partita n° 4 ha pasado a ser una de mis favoritas.”
- Eduardo Torrico / Scherzo
“But the most surprising and mesmerising thing here is the narrative strength of this take on Bach’s work, and its joyful abandon of scholastic spirit. This recording truly reflects life: its strangeness, oddities and baroque tendencies as well as its zest, luminosity and abundance. Without doubt, this is well worth a listen.” [ENGLISH]
“Mais ce qui, surtout, surprend comme envoûte ici, c’est la force narrative de ce Bach, qui abandonne toute forme d’esprit scholastique. C’est la vie, avec ses étrangetés, ses bizarreries, ses tentations absolument baroques, et aussi sa joie de vivre, sa luminosité, sa plénitude presque zen. A découvrir sans tarder.” [FRANÇAIS]
- Pierre-Yves Lascar
“Gordis’s distinctive and sensitive technique brings into relief the strange mixture of sonorities, variety, monotony and violence of Scarlatti’s sonatas by drawing on numerous performance traditions. Every sonata challenges the image of the harpsichord, and of Scarlatti, as facile, virtuosic and digital, instead proving that colour, contrast and dynamics are indeed idiomatic to the harpsichord — she reveals a world of technical tools, musical effects and timbres that have rarely been explored.”
- Saraswathi Shukla
[link]
“Nos hallamos en presencia de un gran talento del que pueden esperarse grandes cosas.”
- Javier Sarría Pueyo
“cette histoire faisait trembler le parquet, grâce aux doigts habiles de Lillian Gordis, accompagnée de Jérôme Hantaï, à la viole de gambe.”
- Canal Alpha
Musik: 4.5/5
Klang: 5/5
“Hier geht Gordis schlicht aufs Ganze: Sie musiziert all das aus, vom gleichsam Augenverdrehend-Lyrischen bis zum krachend Perkussiven, und geradezu mit Wonne am provokanten Auskosten des Augenblicks; sie staut, verzögert, beschleunigt und rast mit der Musik.”
- Friedrich Sprondel
“Sur un instrument de Philippe Humeau (1999) « d’après un modèle allemand » accordé selon un tempérament qui chatouille un peu l’oreille, elle s’investit audacieusement dans les pages lyriques…”
- Simon Corley
“Ce qui étonne encore chez l’ancienne élève de Pierre Hantaï, c’est cette manière de tisser le fil du temps, laissant aux sons et aux silences la liberté de s’exprimer.”
- Ulysse Long-Hun-Nam
“rendons grâce à la musicienne d’honorer d’une si belle manière ce génie révolutionnaire injustement oublié. Peut-être le clavecin tel que vous ne l’avait jamais entendu…”
- Laurent Pfaadt
“Lillian Gordis not only plays some elegant Bach passages but engages the couple in what might have been the most clinically interesting subject in the show: Tuning.”
- John Anderson
4 diapasons. Technique : 4/5.
“D’une manière générale, la claveciniste possède un vocabulaire étendu et une virtuosité épatante… Le rubato fait souvent mouche (K 474) mais peut aussi s’égarer dans une représentation appuyée du sensible (K 25), ou s’aventurer dans de sinueuses digressions (K 208).”
- Philippe Ramin
“Ne nous y trompons cependant pas : avec Lillian Gordis, la sensibilité voire la sensualité n’ont rien de mièvre ou d’alangui ; tout en félinité, la plus éperdue des caresses ne préserve en rien, la seconde suivante, de la douleur aiguë d’un imprévisible coup de griffes.”
- Jean-Christophe Pucek
“Hardie, comme son invention sonore, toute d'explosions, de brisures, de flux soudain contrariés, de soleils charmeurs et de géographies minuscules. Les pièces dessinées par Scarlatti forment ainsi des espaces plus ou moins imbriqués à traverser, fuir ou bien habiter.”
- Lionel Lestang, Valeurs Actuelles
“Lillian Gordis propose une très belle interprétation, pleine d’humilité face à cette musique, de sentiments et de vivacité, d’énergie […] où la technique est mise au service de la musique. Les dynamiques sont brillantes, lumineuses. Un disque plein de vie !”
- Jérôme Gillet, Froggy’s Delight
“Voilà du baroque qui en impose, grande technique, une vivacité qui coupe le souffle, une dynamique bonne sous tous rapports et le tout est joué avec le cœur. La technique est tellement bonne qu’on a des fois l’impression que c’est joué par quatre mains. Voilà la recette de ce récital abouti façon « Lillian Gordis ».”
- Nicolas Roberge
“…l'ensemble « Voix obligées », avec le clavecin de Lillian Gordis, sublimé par les talents conjugués de Varoujan Doneyan (violon) et Jérôme Hantaï (viole de gambe), a donné un concert de haut vol. Rameau-Bach ou Bach-Rameau, le duel était trop beau pour que l'on puisse choisir son vainqueur…À entendre les applaudissements d'un public conquis, à voir que même le soleil couchant qui inondait l'église de ses derniers rayons avait apprécié, on peut dire que c'est la musique éternelle qui a triomphé.”
“elle a su cristalliser, tout au long du concert, une écoute attentive. Tant par sa technicité irréprochable, volontairement formelle et architecturée, que par son interprétation concentrée, toute en sobriété et comme en retrait. L'ombre majestueuse de Bach est toujours intimidante.”
Soliste invitée
Interview avec Gaëlle Le Gallic
Programme: 1:10 : Prélude & Sarabande en ré mineur - Louis Couperin; 10:57 : Interview; 16:06 : Melancholy Pavan & Galliard, In nomine XII - John Bull; 28:35 : Fantaisie chromatique et fugue BWV 903 - Johann Sebastian Bach