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“Elle prend son temps, Lillian Gordis, le temps de dérouler absolument toutes les figures, le temps d’apprécier sa belle sonorité, et on se délecte à l’écoute de son toucher autant que de son phrasé."
- Corinne Schneider, France Musique (1h19)
Quand on cherche une définition, on peut toujours aller consulter un dictionnaire. Au lieu de tout de suite s’en remettre à l’autorité des académiciens, on peut aussi faire circuler la parole. Pour ce numéro « Définir » de Metaclassique, nous avons réuni trois musiciens qui ont pour point commun d’avoir, dans les dernières semaines, sorti un disque avec des œuvres de Jean-Sébastien Bach. Vous allez donc pouvoir entendre la claveciniste Lilian Gordis et les pianistes Dimitri Malignan et Dimitri Papadopoulos échanger autour d’un mot si rare qu’il peut passer pour mystérieux : le mot « dianoétique ». Comme le jeu du dictionnaire peut aussi trouver du relief sur des mots connus pour être transparents, nos invités échangeront leur définition du mot « lumière » associée à l’écoute d’une autre plage de l’un des trois disques. Mais d’abord, nous ouvrons l’émission à la recherche de la définition d’un mot relativement courant chez les interprètes même s’ils n’en ont pas tous la même définition : le mot « agogique » qui sera débattu par nos trois invités, après l’écoute d’un extrait de l’Allemande de la Partita en ré majeur BWV 828 de Bach.
Une émission produite et réalisée par David Christoffel, enregistrée au Studio SACD.
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Après un album consacré à treize sonates de Scarlatti, la claveciniste Lilian Gordis nous propose un double cd consacré à deux partitas, deux suites anglaises et quatre préludes et fugues de Jean Sébastien Bach (label Paraty). Lilian Gordis, qui a eu notamment pour maître Pierre Hantaï, l'évoque, ainsi que Jérôme Hantai, violiste, avec lequel elle joue fréquemment en duo. La claveciniste évoque le chemin, qui l'a menée de Berkerley à Paris, pour venir étudier le clavecin. Et son amour de la musique de Bach, dont à l'âge de 13 ans, elle avait demandé la partition du clavier bien tempéré, comme cadeau d'anniversaire. Elle parle de la construction de son programme, qui correspond à une forte nécessité. Lilian Gordis revient également sur son premier disque et au choix des sonates de Scarlatti.
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“nous rencontrons une claveciniste qui trouve dans les Sonates de Scarlatti une leçon de vie. Un disque qui apprend à sculpter le temps, pour ceux qui souffrent de plannings fragmentés”
- David Christoffel
Canal Alpha | Le clavecin Ruckers du MahN, the best of the best (08/03/2020)
Le Musée d'art et d'histoire de Neuchâtel possède dans ses collections un clavecin historique signé Ioannes Ruckers et daté de 1632. L'histoire non prouvée dit qu'il appartenait à Marie-Antoinette, Reine de France. L'instrument est arrivé au Mahn en 1884, donné par la famille de Montmollin. La bête reconnue pour son exceptionnelle qualité n'était plus jouée depuis des décennies, avant d'être restaurée en 1985. Samedi soir, cette histoire faisait trembler le parquet, grâce aux doigts habiles de Lillian Gordis, accompagnée de Jérôme Hantaï, à la viole de gambe.