Bach, Partitas et Suites anglaises, trois nouvelles parutions

Son : 9,5 – Livret : 7 – Répertoire : 10 – Interprétation : 10

“Rien n’est mou dans ce récital, non que le geste s’empresse (les tempos n’ont rien de furieux), mais plutôt en raison d’une agogique qui fait leçon de tempérament, tente le rubato, comme rétif à toute veulerie. Ce qui nous vaut un discours mieux qu’animé : dramatisé ! À telle enseigne, on se grisera par exemple du Prélude BWV 874. D’autres surprises sont au rendez-vous, dignes de Pierre Hantaï qui repéra Lillian Gordis et l’accueillit en France. Cette main gauche si sûre et espiègle vaudrait celle du mentor, quand on s’émoustille de cette Gavotte BWV 808, plus acrobate que funambule, propulsant ces sols de la mesure 18 (et s.), comme montés sur ressort. Car au-delà d’un toucher souverain, renversant d’autorité (la Corrente BWV 825), un certain inconfort se tapit dans ces rayonnantes prestations qui n’hésitent pas à repousser le cadre. Majestueuse ampleur et ton flamboyant : ces deux ingrédients nous rappellent que le maestro Wilhelm Furtwängler voyait en Bach un compositeur moins baroque que… gothique.

À l’inverse d’un syndrome de Peter Pan, le récital cultive moins le caprice qu’il aspire à sa maturité, au gré d’une émancipation contrôlée. Des pages comme la Gigue de la troisième Suite anglaise ou la Courante de la quatrième Partita frétillent sur cette ligne de crête. L’angustié se fait gigogne, démultiplie les échelles, quitte à perdre mesure, tantôt modeste au pied de Bach, tantôt prompt à le toiser de haut : peut-être comme l’Alice de Lewis Carroll, d’une bouchée capable de grandir ou s’amenuiser, au sein de ce « rêve d’enfant » dont parle l’artiste en sa notice. En tout cas, cet univers est le sien, au point qu’on espère Lillian Gordis dans d’autres témoignages aussi inspirés.”

- Christophe Steyne / Crescendo

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ReviewLillian GordisFeature
La flamme profonde de Bach | Valeurs actuelles

“La claveciniste d’origine américaine Lillian Gordis est en train de se faire une place en pleine lumière parmi les interprètes du Kapellmeister.”

- Lionel Lestang, Valeurs actuelles

“Même dans les moments les plus sombres, les plus tristes, il y a toujours chez lui cette envie de vivre que je ressens très fortement. Ce n’est pas toujours une musique solaire, mais il y a toujours la flamme la plus profonde”

- Lillian Gordis en conversation avec Lionel Lestang, Valeurs actuelles

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Fono-Forum

“Offenbar ein weiteres: einen Bach zu spielen, der eher gelassen klingt als gestreng, der nicht einschüchtert, sondern für sich einnimmt. Gordis lockert manchen rhythmischen Impuls durch Arpeggio-Spiel, lässt eine Fugen-Gigue wie improvisiert anlaufen, nimmt dem berühmten Präludium zur „Englischen Suite“ g-Moll die motorische Härte durch differenzierte Achtel – eine schöne Alternative zum oft gehörten Hacken.

Zurückhaltend und geschmackvoll ergänzt Gordis Verzierungen oder Akkordtöne in den Wiederholungen. Geradezu mit orchestraler Klangfantasie inszeniert sie das D-Dur-Präludium: das Aushorchen des anfänglichen Dialogs, dessen Aufnahme in den lebhaften Concerto-Satz – und den gewichtigen Schluss, für den sie eigens die tiefste Saite zum Kontra-D herabgestimmt hat. Ein Doppel-Recital mit Überraschungen.”

- Friedrich Sprondel / Fono-Forum

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Diapason d'or | BACH

DIAPASON D’OR · TECHNIQUE 4.5/5

“Entre profession de foi et feuillets intimes, ce disque maîtrisé, épanoui, très personnel, confirme les promesses d’une claveciniste dont la discrétion n’a d’égale que le tempérament.”

- Jean-Christophe Pucek / Diapason

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American Record Guide

“We’ll wait because her touch is so gentle and relaxed […] an album definitely worth listening to. She chooses to play whatever she likes, and to make it beautiful in whatever time she apparently feels it needs […] She is not many years older than her harpsichord.”

- Bradley Lehman / American Record Guide

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